
ATROPHIE ACQUISE DE JAMBE (Malformation du mollet)
CORRECTION ASSISTEE PAR ORDINATEUR AVEC IMPLANT DE SILICONE SUR MESURE
DÉFINITION
L’atrophie du mollet correspond à une insuffisance de volume de la jambe, unilatérale ou bilatérale, portant :
- principalement sur les masses musculaires de sa partie postérieure (muscles jumeaux)
- accessoirement sur le squelette du genou, de la jambe et de la cheville
ORIGINE
L’origine de cette atrophie peut-être :
- congénitale ou constitutionnelle : chirurgie esthétique
C’est un désordre esthétique bilatéral et symétrique, l’intervention n’est pas prise en charge par l’assurance maladie. - acquise : chirurgie réparatrice
Suite à une maladie ou une intervention chirurgicale : poliomyélite, pied bot, maladie de Charcot, lupus, méningocoele, chirurgie du pied. Il y a une déformation souvent unilatérale et une asymétrie avec l’autre membre.
OBJECTIFS ET PRINCIPES
La perte ou l’insuffisance de volume de la jambe est due en partie à celle des muscles jumeaux interne et/ou externe, en partie à celle du squelette et des articulations.
Le retentissement fonctionnel est le plus souvent modéré ou dû à une restriction des activités physiques induite par l’altération de l’image corporelle.
L’objectif de la correction est donc purement morphologique. Cette malformation est souvent mal acceptée physiquement et psychologiquement par le patient, avec pour corollaire une altération de la confiance en soi et un mal-être, parfois profond, pouvant aller jusqu’au véritable complexe.
Le retentissement psychologique est souvent important dès l’adolescence perturbant l’image de soit, les relations sociales et indirectement parfois la pratique du sport.
L’augmentation chirurgicale de volume de ces muscles est possible grâce à la technique de comblement par implants avec au choix :
- des implants en confection en gel de silicone, comme pour les implants mammaires
- des implants sur mesure (conception assistée par ordinateur) en élastomère de silicone (gomme), mieux adaptés.
Les implants actuellement utilisés sont composés d’une gomme ou élastomère de silicone de qualité médicale : il n’y a ni enveloppe ni produit de remplissage. Les risques d’usure ou de rupture sont inexistants. Une enveloppe fibreuse d’exclusion (capsule) se crée rapidement comme autour de tout corps étranger (acier, verre, nylon…) ; mais il n’y a jamais de réaction de rejet par fabrication d’anticorps. Cette enveloppe ne peut se rétracter sur cet implant incompressible : il n’y a jamais de “coque” (capsulite rétractile).
Il n’y a pas de risque de rupture, même à long terme : ils sont définitifs et implantés à vie.
Il est aussi possible de recourir à l’utilisation (exclusive ou en complément) d’une greffe de tissus graisseux ou lipofilling. La technique de lipofilling est adaptée dans les formes discrètes, mais insuffisante dans les formes marquées.
Il est obligatoire d’attendre la fin de la croissance avant de réaliser l’intervention. Soit à partir de 16 ans où l’imprégnation hormonale et la déformation sont stabilisées.
RÉSULTAT
Si cette technique apporte réelle amélioration de volume, elle ne peut donner une symétrie parfaite dans les atrophies intéressant aussi le squelette et les articulations. Le tiers distal de jambe, pauvre en muscle, est imparfaitement corrigé par l’implant et pourra faire envisager dans un second temps opératoire, un complément par greffe de tissus adipeux.
COMPLICATIONS ENVISAGEABLES
Une nécrose cutanée peut survenir si la technique n’est pas respectée, l’implant trop volumineux et le décollement sous-cutané au lieu de rétro-aponévrotique.
CONCLUSIONS
Les implants de mollet peuvent apporter un volume appréciable, les implants en gomme réalisés sur mesure sont plus précis et ne présentent aucun risque de rupture ou de déformation même à long terme.
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