
RECONSTRUCTION MAMMAIRE
- Après cancer du sein
- Possibilités multiples
- Souvent 3 interventions sur un an
Le cancer du sein touche 1 femme sur 8 en France. Son traitement est à la fois chirurgical, avec ablation de la tumeur (tumorectomie) ou du sein (mastectomie), mais également médical avec la radiothérapie, la chimiothérapie, et l’hormonothérapie. Le type de traitement est fonction du type et du stade de la tumeur.
La reconstruction mammaire est une intervention de chirurgie réparatrice liée directement au traitement du cancer du sein, qu’elle soit réalisée en direct ou à la suite d’une première intervention.
En général, l’intervention complète de reconstruction mammaire se fait en plusieurs étapes, trois en moyenne, sur l’espace d’un an minimum.
RECONSTRUCTION PAR PROTHÈSE

Cette technique simple et rapide est fiable. Elle est possible lorsque la qualité de la peau est bonne et souple. L’implant peut être de forme ronde ou anatomique, associé ou non à une injection de graisse autologue (lipofilling)
Avant de mettre en place l’implant, une technique d’expansion peut être appliquée en amont, si la quantité de peau est insuffisante, malgré sa bonne qualité, sans générer de cicatrices supplémentaires.
L’implant est placé derrière le muscle pectoral.
Comme toute mise en place de prothèse, il y a un risque d’hématome, d’infection, de sérome ou de coque.
RECONSTRUCTION PAR GRAISSE AUTOLOGUE OU LIPOFILLING MAMMAIRE
La technique du lipofilling consiste à réinjecter la graisse prélevée sur la patiente sur une autre zone de son corps, pour réaliser une greffe de cellules graisseuses. En général, on mène cette intervention pour venir compléter une autre technique (prothèse ou lambeau), afin d’améliorer la reconstruction, au niveau de l’esthétique, de l’aspect général et de la sensation au toucher.
Il est possible d’utiliser la technique du lipofilling seule.
LES LAMBEAUX
Un lambeau correspond à une zone de tissu, directement prélevé sur la patiente par le chirurgien esthétique. Elle bénéficie d’une vascularisation apte à sa survie. Le lambeau va apporter de la peau et du volume dans la zone souhaitée, ici la poitrine.
LE LAMBEAU DE GRAND DORSAL
La reconstruction mammaire par lambeau de grand dorsal est une reconstruction très fiable, permettant d’amener de la peau et des tissus venant du dos de la patiente, pour fournir de la peau et du volume dans la région mammaire. Son prélèvement provoque une cicatrice horizontale dans le dos, idéalement placée dans le soutien-gorge. On peut associer à cette technique un lipofilling ou une prothèse mammaire pour un volume encore plus conséquent.
LES LAMBEAUX LIBRES ( microchirurgie)
Le DIEP est un lambeau fasciocutanée libre prélevée au niveau abdominal. Ce lambeau est réalisable lorsqu’il existe un excédent de peau et de graisse au niveau abdominal permettant une suture comme une plastie abdominale esthétique. Le lambeau est prélevé en respectant les vaisseaux qui le vascularisent et le drainent puis les connexions avec les vaisseaux mammaires internes ou axillaires sont réalisées par microchirurgie. Cette intervention donne de magnifiques résultats en une fois mais le taux d’échec dû à la microchirurgie est plus important que pour les autres techniques (entre 5 et 10%)
D’autres lambeaux peuvent être réalisés comme le SGAP (ou fessier supérieur donc à partir de la fesse) , le IGAP (ou fessier inférieur), le TUG (racine de cuisse) ou le PAP. Les interventions durent en moyenne 6h mais permettent de réparer peau et volume en une fois, en laissant une cicatrice.
LA RECONSTRUCTION DE LA PLAQUE AÉROLOMAMMÉLONAIRE
Pour reconstruire l’aréole et le téton, on a souvent recours à une greffe de peau totale. Elle est prélevée au niveau du sillon génito-crurale dans la plupart des cas. Il s’agit d’une greffe de peau prélevée au niveau de la limite entre la cuisse et les grandes lèvres. Cette peau présente comme caractéristique essentielle de se colorer naturellement en approchant la couleur de l’aréole controlatérale.
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