Le lipofilling, pour une augmentation mammaire sans prothèse
Technique opératoire
L’intervention se déroule sous anesthésie générale, et dure entre 1h30 et 2h30 en fonction de l’importance de la lipoaspiration et si un geste pour remonter les seins est nécessaire (cure de ptose ou mastopexie).
Après une infiltration au sérum adrénaliné (1mg d’adrénaline dans 500mL), la technique de prélèvement graisseux se fait à la canule fine de lipoaspiration de façon atraumatique en appliquant une faible dépression.
Les zones classiquement lipoaspirées sont les culottes de cheval, les faces internes de cuisses, les faces internes de genoux, les hanches et le ventre. D’autres zones peuvent néanmoins être traitées comme par exemple les bras, ou les mollets.
La graisse est ensuite préparée par une centrifugation courte. Cette étape permet de séparer le sang de la graisse pure. Cette dernière est ensuite transférée dans les seins en déposant de fins « spaghettis graisseux » dans tout le sein à l’aide d’une canule de 2mm à travers deux points d’entrée millimétriques dans le sillon sous-mammaire, invisibles à terme.
Avantages
L’un des avantages de cette technique est qu’aucun corps étranger n’est utilisé, que le résultat se veut très naturel et permanent et qu’il n’y a pas de cicatrice.
La patiente bénéficie d’une lipoaspiration dans le même temps opératoire.
Il est aussi possible de corriger dans le même temps opératoire une asymétrie mammaire ou des seins tombants. Le lipofilling mammaire peut aussi être associé à une augmentation mammaire par prothèse aussi appelée augmentation mammaire composite.
L’intervention est indolore au niveau des seins, et de sensibilité modérée au niveau des zones de lipoaspiration.
Inconvénients
Malheureusement, cette technique n’est possible que s’il existe des réserves graisseuses suffisantes chez la patiente. Les patientes trop minces ne sont donc pas éligibles à cette intervention.
De plus, l’augmentation mammaire est modérée, maximum un bonnet supplémentaire, et elle est fonction de la laxité de peau du sein. En effet, un sein avec une peau relâchée pourra recevoir plus de graisse, donc plus de volume qu’un sein avec un peau tendue.
L’autre désavantage est qu’il existe une résorption de la graisse de l’ordre de 30% entre le 1er jour postopératoire et le 3eme mois. Il s’agit de la phase de cicatrisation, de « prise de greffe » en quelque sorte au cours de laquelle tous les adipocytes (cellules graisseuses) vivants sont revascularisées et ceux trop faibles ou détériorées sont absorbées par l’organisme. Une fois la greffe « prise », en revanche, le volume est définitif puisque tous les adipocytes ont été revascularisés.
Ainsi la différence avec l’augmentation mammaire par prothèse est que le volume postopératoire est approximatif. Par expérience, l’augmentation obtenue à terme est un bonnet supplémentaire
Suites opératoire
L’hospitalisation est courte avec sortie le jour même, en ambulatoire.
Dans les suites post-opératoires, la patiente devra porter un vêtement de contention comme pour toute lipoaspiration et un soutien gorge pdt 1 mois
Le reprise du sport se fait au bout de 6 semaines
La reprise du travail entre 2 jours et 7 jrs après l’intervention est possible selon la lipoaspiration et le type de travail.
Le volume définitif se fait à 3 mois et le résultat définitif à 1 an.